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17/03/2024
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Sortie Vtt du 14-01-24
Température - 6 ° heureusement soupe très chaude
Première sortie 2024
07_01_24
Sortie sous la neige
10_01_24

Préparatifs : pour ma part, sur les conseils de certains membres du BGC (merci Roger !), je choisis de partir avec mon vélo de gravel (plutôt que mon vélo de route) en raison de son développement minimal (34 (AV)/34 (AR)) et de ses freins à disque. Michel, pour sa part, d’abord parti pour affronter le Galibier avec un développement minimal de 34 (AV)/28 (AR) a décidé la semaine précédant notre départ sur renseignement d’un cycliste et conseillé Decathlon avisé et adhérent au VCFA de changer sa cassette, son dérailleur et sa chaîne pour permettre un développement minimal de (34 (AV)/34 (AR)). Ne pas oublier les lumières, car le départ a lieu de nuit (et nous traverserons des tunnels), et la nourriture (je n’en ai pas pris assez par contre Michel en a pris pour un peloton) et des gourdes pour stocker de l’eau. Nous voici parés pour affronter les cols mythiques empruntés régulièrement par les PRO du tour France.

Le samedi 20 juillet, passage à l’accueil de l’organisation du BRA à Bourg d’Oisans, récupération du dossier avec plaque de cadre etc. On se retrouve 2 kms plus loin au gite « La Marmotte de la Meije » qui accueille d’autres participants aux BRA et au BAC. Les vélos sont déchargés de la voiture et préparés. Idem pour les sacs (sac à dos pour Michel, sacoche de selle type « bikepack » pour moi) : veste de pluie (je me souviens des orages de l’Ardéchoise…), gilet fluo, matériel de réparation, crème solaire (dommage de ne pas l’avoir retrouvée une fois en haut…), coupe-vent pour les descentes et manchettes. Nous sommes prêts enfin presque. Le levé est prévu à 4h00 et le départ du gîte à 4h15 le lendemain matin : on se douche le soir, on mange raisonnablement avec un verre de vin pour David et de l’eau pour Michel et on se couche vers 9h00 pour une bonne nuit.

Dimanche 21 juillet, 4h15 : départ de nuit en direction du point de RdV. Au point de RdV, petit déjeuner (pain beurre, confiture et miel, yaourt, café pour moi et thé pour michel),  Il est 4h50, nous voilà prêt pour passer le contrôle et nous aligner dans le groupe pour le départ de 5h00

5h00, altitude 730m : départ, toujours de nuit, avec une moto de l’organisation qui ouvre la marche. 1er objectif : col de la Croix de Fer, à 30km. L’ambiance est assez insolite : une file de vélo éclairés, roulant en file indienne dans la nuit. J’ai l’image en tête, au début de l’ascension, d’une guirlande de lumières rouges serpentant sur le flanc des montagnes. Le jour se lève, et on passe le long du lac de Verney, puis du lac de Grand Maison (7h00, photo 1). Notre objectif terminer sans se mettre dans le rouge, ainsi nous convenons d’y aller prudemment.

Et l’ascension continue. C’est long, c’est dur. On cherche le bon rythme (Michel a immédiatement adopté le bon : celui de l’économie du sage). La Croix de Fer (altitude 2067m), c’est déjà une épreuve en soi. Arrivée en haut à 7h35, Michel arrive dix minutes plus tard, il commence à faire frisquet, le coupe-vent est obligatoire avant d’affronter la descente. Le paysage est magnifique et la brume ne gâche rien (Photos 2, 3 et 4). On se régale, on se restaure… et on repart.

8h05 : départ en direction du col du Glandon : facile, il n’y a qu’à descendre (altitude 1924m). Quelques photo au col (photos 5, 6 et 7), et on repart dans la descente. Michel part comme une balle. Pour ma part, le froid me fait claquer des dents et trembler des bras (pfff je n’aurais pas dû l’attendre…) et je peine un peu à le suivre dans cette descente en lacets plutôt dangereuse (un autre cycliste en a fait les frais : un « tout droit » qui se solde par un retour avec les pompiers).  Ensuite, la descente continue plus sereinement vers Saint-Etienne de Cuines qu’on atteint à 8h20 (70km parcourus depuis le départ).

On prend alors la vallée de la Maurienne (altitude 485m) en direction des lacets de Montvernier. Arrivés au pied des lacets, on commence la montée, impressionnante par le fait qu’on a l’impression de monter à flanc de falaise (photo 4-bis), mais pas difficile (300m d’ascension). On passe le col du Ventour (767m) et on redescend jusqu’à Saint Jean de Maurienne. Je me suis encore échappé dans la montée, laissant Michel gérer son effort comme un maître, et gaspillant un peu de mes forces sur la partie plate et roulante dans la vallée de Maurienne jusqu’à Saint Michel de Maurienne où j’arrive à 10h05 (102km parcourus). Michel me rejoint 10mn plus tard et nous profitons du buffet simple (taboulé, compote et sandwich au jambon agrémenté de coca-cola et d’un café) mais bienvenu (photo 8) et d’une trentaine de minutes de repos bien mérité. 

A 10h40 après avoir fait le plein d’eau, nous repartons, pensant avoir accompli la moitié de l’effort… Commence alors l’ascension du col du Télégraphe. Il fait maintenant chaud et les rares zones d’ombre sont des bouffées d’oxygène dans cette longue et douloureuse ascension. Les innombrables motos venues pour jouer dans les lacets nous doublent sans discontinuer. Je reconnais un collègue de travail, Philippe, qui me double à la vitesse d’une mobylette : je l’appelle et nous échangeons quelques mots : on se retrouvera en haut de l’ascension. Enfin j’arrive vers 12h20 en haut de ce col du Télégraphe (1566m) qui fait mal sans offrir en récompense le spectacle grandiose de la Croix de Fer. Philippe m’attend, tout sourire depuis plusieurs minutes. Il est parti de Bourg d’Oisans à 6h20 et est arrivé là sans forcer… et avant nous (au final il mettra 3h30 de moins que nous à boucler le parcours). Michel arrive ensuite, cette fois le visage marqué par l’effort. La route est encore longue …

Quelques photos - le temps d’oublier la gourde qu’on voit sur la photo – (photos 9 et 10) et on repart : le ravitaillement est juste un peu plus bas. Enfin c’est ce qu’on croyait. Il faut encore 20mn et monter pour l’atteindre à « Les Verneys » à près de 13h. Cette fois, ravitaillement (un peu), mais surtout boire et un peu de repos pour reprendre des forces avant le Galibier (qui nous effraie un peu, il faut bien le dire) : on s’allonge à 13h15 sur le gazon bien tondu du terrain de golf en se donnant 30 minutes avant de repartir.

13h45, nous avons fait jusqu’ici 123km, nous sommes à l’altitude de 1560m et nous démarrons l’ultime difficulté : l’ascension du Galibier. Une fois encore, j’ai la riche idée de partir trop vite, et persuadé que je dois garder mon pignon de 34 en réserve « au cas où ». Michel, lui, gère sa montée comme s’il avait déjà une 100aine de cols à son actif. Mais le Galibier, c’est « autre chose ». D’abord c’est dur (surtout après ce qu’on a déjà roulé). Ensuite c’est long. Mais c’est surtout grandiose. On arrive dans la haute montagne, et tout est démesuré : on en prend plein les yeux. Je dois m’arrêter un peu à 5km de l’arrivée car mes cuisses commencent à montrer des signes de faiblesse. J’en profite pour faire des photos (photos 11, 12 et 13) et manger mes dernières victuailles. Je remonte en selle avec une consigne en tête : rouler le moins vite possible pour économiser mes forces et moins souffrir. Je finis donc la montée, sur le pignon de 34 cette fois, à 6km/h : je dépasse quelques plaques de neige sur le bord de la route, dépasse l’entrée du tunnel du Galibier, et termine l’ascension dans la zone rocheuse et pelée du Col du Galibier (2642m d’altitude) à 16h15. La récompense est là : une vue à couper le souffle, l’air frais, la satisfaction d’avoir grimpé ce géant des Alpes (photos 14, 15 et 16). Magnifique ! Michel arrive quelques minutes après à peine (photos 17 et 18), en pleine forme cette fois, et euphorique. Moi, je me sens bien entamé… Mais nous n’avons parcouru que 138km et il en reste 50 à rouler. 

Je commence à avoir froid et redescends vers le col du Lautaret. La route est splendide (photos 19 et 20), et nous amène en face du Glacier du Lautaret : un choc ! La beauté de ce spectacle m’oblige à m’arrêter. Quelques photos (photos 21 et 22) et je repars. Arrivé au Col du Lautaret, j’achète un peu de nougat (pour mes enfants). Michel me rejoint, on remplit nos gourdes et on repart.

Nous filons à 50km/h  pendant la longue descente jusqu’au kilomètre 167. Nous empruntons alors la « route de secours » qui longe le Lac du Chambon. C’est maintenant Michel, en pleine forme, qui donne le rythme, et je suis un peu à la peine derrière. Un dernier arrêt au km 173 où nous mangeons quelques abricots de la région avant de repartir pour la dernière partie du parcours. Nous avons un doute sur la difficulté des 15km qui restent (certains s’amusent à nous annoncer des pentes à 9% sur 1km) mais ce final n’est finalement pas si difficile (surtout dans la roue de Michel qui a vraiment très bien géré son effort !).

Nous arrivons au point d’arrivée à Bourg d’Oisans à 18h05. Je suis un peu épuisé mais ravi. Michel est déchaîné et est prêt à repartir ou presque ! Notre diplôme de BRA en poche, nous rentrons au gîte. Une bouteille de la bière locale nous attend, bien méritée… on l’a fait !!! et on a pris beaucoup de plaisir, c’est sûr on le refera.

En résumé, une journée formidable à tous points de vue. D’abord un beau temps chaud mais pas trop et surtout parce que les paysages sont extraordinaires, mais aussi parce que cette expérience nous a montré que les cols de montagne, c’est possible, même pour des rouleurs de plaine comme nous. Nous avons appris une autre façon de faire du vélo et les plaisirs (et souffrances) qui vont avec lorsqu’on sait gérer son alimentation et son rythme.  On y retourne à la prochaine occasion c’est-à-dire en 2021 et avec vous pour essayer de gagner la coupe du club le plus représenté au BRA 2021 !

 

David & Michel « BRA 2019 »

 

Les photos suivre ce lien : https://we.tl/t-rufuq69S54?src=dnl