Après un voyage sans histoire par le train jusqu’à Lourdes, nous finissons le parcours en autocar jusqu’à Argelès-Gazost pour arriver vendredi , vers 15 h 30, à l’hôtel Beau Site .
Notre hôtel est « confortable et charmant », grâce à cela, nous sommes très vite remis du voyage, pour partir à l’assaut des cols pyrénéens . Nous avons aussi un local vélo, très très bien, mon nouveau vélo va pouvoir lui aussi se remettre du voyage et préparer son 34 x 32 pour les futures ascensions .
1er jour : Samedi matin, le temps est couvert, mais la météo locale est très optimiste pour le week-end . En arrivant sur le lieu du départ, beaucoup de cyclos s’élancent déjà sur la route et incroyable, je reconnais tout de suite un des cyclos qui s’apprête à prendre la route : c’est un ancien du BGC, il porte toujours le maillot jaune et bleu du BGC ( c’est à cela que je l’ai reconnu ) C’est Bruno Geoffroy , qui demeure maintenant à Draguignan . Nous échangeons quelques mots et nous nous promettons de nous retrouver dans la soirée à notre hébergement de St Lary Soulan .
Il est 8 h 45, nous avons déposé nos bagages et récupéré nos dossiers, nous partons nous aussi , sur le circuit du BCMF, à l’assaut du Tourmalet , pour commencer . Le géant se trouve à 39 km d’Argelès Gazost . Le temps s’est mis au beau et nous roulons calmement jusqu’à Barège . C’est là que les choses sérieuses commencent : 19 km d’ascension pour une pente moyenne de 7,4 %, les pourcentages les plus costauds sont à la fin . Là, chacun dans sa bulle nous attaquons la pente . Lorsque j’arrive au contrôle, 7 ou 8 km avant le sommet , il fait déjà très chaud . En attendant Thomas, je me restaure et je bois abondamment pour affronter la suite ….
Je reprends mon ascension, après l’arrivée de mon compagnon de route, qui s’hydrate et se restaure lui aussi. Les pourcentages sont de plus en plus exigeants, mais j’aperçois le col au loin . C’est le dernier km qui est le plus dur, mais j’y suis enfin !! Beaucoup de cyclos se font prendre en photo sous le pancarte « Tourmalet 2115 m » Beaucoup de motards sont là également pour faire des photos , il y a aussi un défilé de voitures de collection : toutes des Matras, très jolies voitures !
Après l’arrivée de Thomas au sommet, je me lance dans la descente, elle est superbe, le revêtement est très bon pour les cyclos qui veulent se faire plaisir . Moi, je fais une descente prudente, je ne connais encore pas bien mon nouveau vélo , il y a aussi, parfois, sur la route des vaches et des moutons en liberté et je suis moins fou qu’avant pour ce genre d’exercice .
Après avoir avalé notre plateau repas à Sainte Marie de Campan, nous attaquons la 2ème difficulté de la journée : le col d’Hourquette d’Ancizan . Il culmine à 1564 m, la pente moyenne est de 5,4 % sur 10 km . Ce n’est pas terrible, mais avec la chaleur, les choses sont différentes . Arrivés au sommet, nous totalisons depuis le départ 2533 m de dénivelé . Il ne nous reste plus qu’à nous laisser glisser vers St Lary-Soulan où se trouve notre hébergement .
Nous dînons en compagnie de Bruno en évoquant, le passé du club, ses anciens (nes ) adhérants ( tes ). il nous parle de son Paris Brest Paris en compagnie de Daniel Cantérini , etc , ect….Il me recommande bien de transmettre le bonjour de sa part, à tous les anciens du club ( ce que je fais ici ).
2ème jour : Après une nuit réparatrice, nous remontons sur nos vélos pour partir à l’ascension du col d’Azet . Le sommet est à 1580 m, avec d’importants pourcentages sur les 5 derniers km . Pas facile, mais toujours isolé dans ma bulle, ça se fait . C’est costaud et pratiquement pas d’ombre . Arrivés au sommet nous totalisons 3343 m de dénivelé depuis le départ de la veille . La descente se fait par une petite route ombragée vers la vallée du Louron . Arrivés à Arreau, nous attaquons la dernière grosse difficulté : Le col d’Aspin 1489 m, 12 km de montée pour 6,4% en moyenne et 9,5 % au plus pentu . Il ne faut pas traîner car il fait de plus en plus chaud . Comme d’habitude, j’entre dans ma bulle et me retrouve un moment plus tard propulsé en haut du col, ouf, le plus gros est fait ! 4223 m de dénivelé avalés !
Nous redescendons ensuite dans la vallée où un plateau repas nous attend, toujours à Ste Marie de Campan .
Il ne reste plus que 50 km environ pour retrouver Argelès-Gazost , avec un dernier petit col avalé presque sans s’en rendre compte : le col de Lingous à 577 m . Les derniers km nous paraissent presque un peu monotones . Presque trop plats . Mais c’est très bien, nous en avons « plein les bottes » , heureux d’en avoir fini . 197 km pour 4586 m de dénivelé . Des souvenirs plein la tête, ( les bons, les autres nous les avons déjà oubliés ) .
Argelès-Gazost : On l’a fait , bravo Thomas !
Bernard Boiché
Thomas et moi-même avec Bruno Geoffroy
Après l'effort le réconfort !